Kemira développe activement de nouvelles solutions pour la chaîne de valeur de l’emballage alimentaire en vue d’un avenir sans PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées). Le projet ZeroF, lancé en janvier 2023 et financé par l’Union européenne et le SERI (Secrétariat d’État suisse à la formation, à la recherche et à l’innovation), constitue l’une des pistes de travail. Kemira fait partie des 12 partenaires industriels et de recherche de 9 pays qui collaborent au projet visant à trouver des alternatives de revêtement sûres et durables pour remplacer les composés PFAS, en particulier dans les chaînes de valeur des emballages alimentaires et des textiles d’ameublement.
« L’objectif du projet ZeroF est de remplacer les PFAS par des composés non toxiques à base de matières premières renouvelables. Nous travaillons depuis des années sur les revêtements barrières pour les emballages à base de fibres afin de fournir à l’industrie des solutions qui améliorent la recyclabilité et la sécurité. Il est formidable de pouvoir mettre à contribution cette expérience et cette expertise dans le cadre du projet ZeroF, pour créer des solutions novatrices et pérennes », déclare Sai Li, Responsable de la recherche scientifique en revêtements renouvelables pour le service R&D de Kemira.
Les PFAS sont un large groupe de produits chimiques synthétiques contenant de fortes liaisons carbone-fluor. En raison de leur excellente résistance à la chaleur, aux huiles et à l’eau, les PFAS sont largement utilisés dans une grande variété de produits industriels et de grande consommation, notamment les mousses employées par les pompiers, les ustensiles de cuisine antiadhésifs, les tissus hydrofuges et les emballages alimentaires résistants aux graisses. « Cependant, les PFAS persistent également dans l’environnement et s’accumulent dans le sol, l’eau et les organismes vivants. Ce qui leur a valu le surnom de « polluants éternels » », explique Amal Ishfaq, Spécialiste du service de Gestion responsable des produits et réglementation (PSRA) chez Kemira.
Cette contamination présente des risques importants pour la santé humaine, avec des liens potentiels avec le cancer, les troubles hormonaux et immunitaires, et les problèmes reproductifs. « Les vêtements et les emballages des plats à emporter sont en contact direct avec notre peau ou les aliments que nous consommons, ce qui en fait des applications prioritaires pour le remplacement des PFAS. »
Aider la chaîne de valeur à prendre le virage
Les emballages en fibre moulée, de plus en plus prisés par les marques qui cherchent à remplacer les plastiques à usage unique par des alternatives renouvelables et recyclables, constituent une priorité particulière dans le développement des solutions barrières. Traditionnellement, les produits chimiques fluorés ont été utilisés pour obtenir des propriétés de barrière critiques contre les huiles, les graisses, l’humidité et l’eau dans les emballages à base de fibre moulée.
Les nouvelles solutions que nous développons doivent être sûres pour les personnes et l’environnement, tout en étant réalisables dans la chaîne de valeur de l’emballage
« Les nouvelles solutions que nous développons doivent être sûres pour les personnes et l’environnement, tout en étant réalisables dans la chaîne de valeur de l’emballage », souligne Sai Li. Ce qui implique de maintenir les performances et la rentabilité. Dans le cadre du projet ZeroF, Kemira se concentre sur la chimie des barrières, son application et la sécurité chimique, en évaluant les performances et la sécurité des nouvelles solutions. « Nous les testons et les validons pour voir si elles sont réalisables : répondent-elles à la fonctionnalité requise et aux autres exigences de l’utilisation finale, et peuvent-elles également être appliquées efficacement au matériau d’emballage »
Pour les emballages en fibre moulée, Kemira étudie des solutions barrières qui sont soit ajoutées à la suspension de pâte avant l’étape de formage, ce que l’on appelle la partie humide, soit appliquées sur la surface de l’article moulé, par exemple par pulvérisation.
La sécurité des emballages alimentaires au cœur des préoccupations
Dans l’Union européenne, les PFAS ont été répertoriés comme des substances extrêmement préoccupantes, et le nouveau règlement de l’UE sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR), qui est entré en vigueur en février 2025, fixe des limites strictes pour les PFAS dans les emballages alimentaires. Des initiatives similaires visant à éliminer ces produits chimiques de diverses applications finales ont été prises aux États-Unis, tant au niveau des états qu’au niveau fédéral. La surveillance des PFAS et l’impact de l’attention réglementaire sont depuis longtemps dans la ligne de mire du service PSRA de Kemira.
Notre rôle est de comprendre les réglementations actuelles et d’anticiper les développements futurs, afin d’avoir une longueur d’avance sur ce qui se profile à l’horizon. Comme nous n’avons pas de produits contenant des PFAS dans notre propre portefeuille, nous nous concentrons sur la compréhension de l’impact sur les industries de nos clients et sur la chaîne de valeur au sens large
« Notre rôle est de comprendre les réglementations actuelles et d’anticiper les développements futurs, afin d’avoir une longueur d’avance sur ce qui se profile à l’horizon. Comme nous n’avons pas de produits contenant des PFAS dans notre propre portefeuille, nous nous concentrons sur la compréhension de l’impact sur les industries de nos clients et sur la chaîne de valeur au sens large », souligne Amal Ishfaq.
Lorsqu’il s’agit de la sécurité des aliments emballés, les propriétaires de marques sont ceux qui portent la responsabilité ultime et risquent des répercussions négatives. Nombre d’entre eux se sont déjà engagés à prendre des mesures volontaires pour éliminer les PFAS de leurs emballages. La collaboration tout au long de la chaîne de valeur est cruciale lorsqu’il s’agit de développer des solutions nouvelles pour des utilisations finales exigeantes.
« L’inspiration de projets tels que ZeroF provient également de cette collaboration – se réunir pour résoudre des problèmes communs », conclut Sai Li.