L’UE entreprend actuellement une révision majeure de la directive-cadre sur l’eau et de la législation connexe, notamment des directives relatives au traitement des eaux urbaines résiduaires et à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.
“Nous observerons certainement très prochainement de grands changements sur le plan réglementaire en Europe”, affirme Jesper Berner. “La plupart des législations européennes actuelles concernant le traitement des eaux datent des années 1990. Depuis, les technologies ont évolué à vitesse grand V et la sensibilisation du public quant à l’environnement et aux problèmes liés au changement climatique et à la qualité de l’eau en général s’est considérablement accrue. L’UE entreprend actuellement une révision majeure de la directive-cadre sur l’eau et de la législation connexe, notamment des directives relatives au traitement des eaux urbaines résiduaires et à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.”
“Pour les opérateurs de traitement des eaux municipales et industrielles, de nouvelles réglementations peuvent impliquer des niveaux de suivi et de reporting plus élevés afin d’assurer la transparence, ainsi que des exigences plus strictes quant à la qualité de l’eau et des effluents”, explique M. Berner. “C’est dans ce contexte que nous aidons nos clients, en suivant et en participant activement aux derniers développements réglementaires, pour que nous puissions les aider à se préparer correctement et à conserver une longueur d’avance.”
“Nos offres digitales, qui associent des dizaines d’années d’expertise en matière de traitement des eaux avec les dernières technologies de détection et d’optimisation, aident les clients à adapter leurs opérations en anticipant les exigences futures et à améliorer l’efficacité et les performances de leur process.”
Augmenter la capacité existante
“La majorité des infrastructures européennes de traitement des eaux a été conçue et établie il y a des dizaines d’années avec peu d’investissements majeurs depuis”, poursuit M. Berner. “Dans le même temps, les municipalités font face à des exigences accrues en termes de capacité, dues à l’urbanisation. Les fonds destinés aux nouveaux investissements sont limités. Dans ce contexte, la digitalisation et la gestion intelligente des processus jouent un rôle de plus en plus prépondérant”, signale-t-il.
“Kemira fait figure de chef de file à l’égard de l’introduction d’outils de gestion intelligente des processus et des produits chimiques, tels que la plateforme KemConnect™ pour la déshydratation des boues et la déphosphatation. Ces solutions peuvent accroître l’efficacité de 20 % en améliorant la visibilité de l’ensemble du procédé de traitement des eaux et en assurant la gestion prédictive et proactive du procédé basé sur des données en temps réel. La valeur réelle de telles solutions réside dans le fait que vous pouvez obtenir des résultats plus performants à partir de l’infrastructure existante.”
Assurer un traitement rentable
“Dans l’industrie des produits chimiques de traitement des eaux, la dynamique coûts-prix ne constitue traditionnellement pas le principal moteur du changement”, indique Wido Waelput. “Cependant, la situation va évoluer dans un avenir proche en raison de l’augmentation du prix des matières premières et du fait que de nombreux fabricants de produits chimiques de traitement des eaux opèrent à une capacité de production maximale ou quasi maximale. En prenant l’année 2016 comme référence, le prix du pétrole est passé de 30 $ US à 72 $ US le baril, tandis que les produits à base de polymères ont augmenté de 25 à 30 % et que le prix des coagulants a augmenté d’environ 10 %, et devrait grimper d’environ 20-25 % dans un avenir proche. D’autre part, les coûts logistiques enregistrent une hausse d’environ 7-8 % en raison des capacités de transport limitées.”
“D’un point de vue budgétaire, les municipalités et les opérateurs industriels doivent réévaluer leurs plans pour les années à venir afin de prendre en compte ces pressions sur les coûts. En tant que pionniers dans cette industrie, nous œuvrons pour concevoir de nouveaux produits et de nouvelles solutions pour aider les clients à se préparer à ces changements. Pour ce faire, il est nécessaire de garantir une utilisation optimale des actifs existants” ajoute-t-il.
À l’avenir, les clients du secteur du traitement des eaux devraient exiger plus de leurs fournisseurs, que ce soit en termes d’offre de produits, de solutions et de performance durable.
Adopter de nouveaux modèles économiques
“Néanmoins, il n’y a pas que les économies au niveau des dépenses en capital qui peuvent contrer l’incidence des hausses des prix des produits chimiques. À l’avenir, les clients du secteur du traitement des eaux devraient exiger plus de leurs fournisseurs, que ce soit en termes d’offre de produits, de solutions et de performance durable”, déclare M. Waelput.
“J’encouragerais les opérateurs à rechercher des fournisseurs capables d’offrir de nouveaux modèles économiques”, ajoute M. Berner. “Par exemple, Kemira offre une toute nouvelle approche en matière de déshydratation des boues, basée sur des technologies avancées, un partenariat mutuellement avantageux et des objectifs de performance convenus ensemble. En améliorant les performances de la déshydratation, ce service peut réduire considérablement les coûts d’épandage ou de recyclage des boues.”
Bien que les prochaines années puissent poser des défis potentiels pour les usines de traitement des eaux, un nouveau raisonnement et des idées neuves peuvent également assurer un avenir prometteur. En gardant à l’esprit les développements réglementaires, la gestion intelligente des procédés et de nouveaux modèles économiques innovants, les municipalités et les industries grandes consommatrices d’eau peuvent faire avancer le changement sans le subir.